Nous vous présentons ici l'éditorial et la rubrique Entre nous des huit derniers bulletins émis.
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-ÉDITORIAL
Par Vincent RAMON
- ARLES SANS ARÈNES, NI CIRQUE, NI THERMES « DE CONSTANTIN »
L'URBANISME ARLÉSIEN AUX PREMIERS TEMPS DE LA COLONIE ROMAINE
Par Christophe GONZALEZ
- LES IMPRIMEURS D'ARLES DU XVIEAU XVIIIESIÈCLE
3E PARTIE : JACQUES II, GASPARD II, ÉTIENNE ET JOSEPH-ADOLPHE, LA FIN DE LA DYNASTIE MESNIER
Par Fabienne MARTIN et Michel BAUDAT
- L'ENIGME DES POTS D'APOTHICAIRERIE DE L'ANCIENNE PHARMACIE DE LA RUE JOUVENE A ARLES
Par Jean-Claude ALARY
- LE HARAS D'ARLES AU XVIIIE SIÈCLE
Par Fabienne MARTIN
- 43° 67’ 66” N & 4° 62’ 77” E
VOIR ARLES DANS LE MONDE PAR LA CARTE
ARLES, LA PLUS VASTE COMMUNE DE L'HEXAGONE
Par Jacques MAUDUY
- LA GESTION DES CHIENS ERRANTS AU XIXE SIÈCLE
Par Carole NANNI
ÉDITORIAL
Remarquable !
Voilà un qualificatif qui sied bien à Arles et à son patrimoine dont « la valeur universelle exceptionnelle pour l’humanité » a été reconnue à huit de ses monuments « romains et romans » par les experts de l’UNESCO en 1981, puis à la voie d’Arles des « Chemins de Saint Jacques de Compostelle en France » en 1988.
En juillet 2016, pour une simplification de la réglementation, le législateur a créé « les sites patrimoniaux remarquables », qui se sont substitués aux anciens et nombreux dispositifs de protection dont l’un concernait le secteur sauvegardé du centre ancien d’Arles. Dès lors il est acquis que le classement au titre des sites patrimoniaux remarquables a pour objectif plus élargi de protéger et mettre en valeur le patrimoine architectural, urbain et paysager de nos territoires.
On parle, en le redoutant, des risques du réchauffement climatique à propos de la Camargue, mais la ville intramuros peut, elle aussi, être touchée par ce phénomène inéluctable ! Or, tout dernièrement, a eu lieu à Arles
une rencontre autour de la transition écologique, et comme l’a déclaré le représentant de la DRAC participant aux débats en résumant bien le défi des urbanistes face au réchauffement climatique : « Quand on parle patrimoine et transition, c’est là que les problèmes commencent ! » Arles en engageant ainsi son patrimoine dans la transition écologique est devenue la ville-atelier où se pose la réflexion sur les moyens disponibles
ou à imaginer, pour végétaliser, transformer, porter vers l’avenir une ville soumise à la préservation de son passé. Les étudiants futurs architectes, présents eux-aussi à l’issue de leur court stage arlésien, n’ont pas manqué de souligner, non sans l’humour qui les caractérise, que « les solutions sont déjà là » comme « ouvrir les portes... on n’a pas besoin de clim dans cette ville ! » en proposant « le durable rétroactif » avec l’idée de retrouver les techniques déjà utilisées par les Anciens ! Ils ont ainsi confirmé le rôle de l’homme dans ce contexte « de courants d’air ».
En conclusion, et comme lui en opposition à l’idée de la ville-musée, nous n’hésitons pas à citer notre maire, participant lui-aussi à la réflexion à propos de notre patrimoine et de nos monuments : « Vivre dans le même monde signifie certes que l’on doit en prendre soin... pour les protéger du temps, de la pollution et des changements climatiques, mais cela signifie aussi qu’ils doivent rester pleinement vivants et appartenir
à nos vies... » Car « l’enjeu quotidien proposé à Arles est d’inscrire ses monuments dans le monde d’aujourd’hui et celui de demain. »
Vincent RAMON
-ÉDITORIAL
Par Vincent RAMON
- LES FÊTES D’ARLES DE 1954
ENTRE DEUX MILLE ANS D’HISTOIRE ET UN AVENIR
Par Christophe GONZALEZ
- LES IMPRIMEURS D'ARLES DU XVIEAU XVIIIESIÈCLE
2E PARTIE : CLAUDE, JACQUES ET LES AUTRES...
LES HÉRITIERS DE FRANÇOIS MESNIER
Par Fabienne MARTIN et Michel BAUDAT
- SAINT CÉSAIRE D’ARLES ET LES SERMONS SUR LES SAINTS
(SERMONES DE SANCTIS)
Par Geneviève TOUSSAINT
- DU LOGEMENT DES TROUPESÀ ARLES EN 1844
ET D’UN ÉTRANGE USAGE DE L’AMPHITHÉÂTRE
Par Carole NANNI
- 43° 67’ 66” N & 4° 62’ 77” E
VOIR ARLES DANS LE MONDE PAR LA CARTE
LA GRANDE PESTE DE 1720
Par Jacques MAUDUY
- UN HOMME ET SON MÉTIER
ANDRÉ BROCHUT (1924-2022)
Par Louis BOREL
ÉDITORIAL
En cette fin d’année 2022, le mot « chantier » correspond bien à l’état de la ville d’Arles qui est en pleine mutation urbanistique pour le plus grand bonheur des Arlésiens et des visiteurs de notre ville, même si
la gêne des travaux est contraignante !
Il n’est pas saugrenu de penser à nos prédécesseurs qui ont subi à la fin du XIXe siècle, dans l’inspiration haussmannienne propre à cette époque, les percées des rues Jean Jaurès en 1858 ou Gambetta en 1883 et
plus récemment, en 1988, la communication entre le boulevard Clemenceau et l’avenue du Maréchal Leclerc sous l’impulsion du maire Jean-Pierre CAMOIN et... de pétitions renouvelées depuis 1912.
Aujourd’hui, dans le cadre du dispositif « Action cœur de ville » engagé par l’État depuis 2018, il ne s’agit pas de percées mais d’aménagements urbains comme celui de la place Wilson ou celui en cours de la porte de
la Cavalerie, démolie en 1877, mais dont les tours épargnées alors mais depuis « oubliées », bien que classées monuments historiques, sont en cours de restauration.
Tout cela contribue à justifier la reconnaissance par l’Unesco de notre ville et de son patrimoine comme « ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité » pour, au-delà du 50e anniversaire de la convention du patrimoine mondial, apprécier l’ampleur des travaux en cours et de leurs perspectives finales.
L’histoire étant un éternel recommencement, le port d’Arles est lui aussi en travaux pour accueillir le tourisme « fluvestre » du XXIe siècle, et notre Rhône va retrouver sa vocation permettant les échanges culturels
comme bien d’autres villes européennes le font grâce à leur fleuve.
Les fêtes du bout de l’an viennent nous rappeler nos traditions avec, tout au long de décembre, ces incontournables manifestations de notre culture provençale, avec ses crèches et ses santons, ses cérémonies,
ses rencontres et partages en famille, la veille de Noël le gros souper autour de la table avec ses trois nappes, ses sept plats sacramentels et ses treize desserts », comme Odyle RIO dans sa rubrique en lengo nostro nous
le raconte une fois par an et cette année encore ; elle ne manque pas de nous rappeler aussi la cérémonie si chère à Frédéric MISTRAL : Cacho-fiò, Bouto fiò, / Alègre ! alègre ? / Mi bèus enfant, Diéu nous alègre ! / Emé Calèndo tout bèn vèn... / Diéu nous fague la gràci de vèire l’an que vèn, / E se noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens !
Une formule d’espoir dans l’année qui arrive, que les AVA veulent bien prendre à leur compte à destination de notre ville en chantier.
Vincent RAMON
PRÉFACE
Les AVA, poursuivant leur œuvre de grands témoins proposent dans ce bulletin de la série « Histoire d’Arles » une présentation d’un pan du patrimoine immatériel historique local, lié à une tradition séculaire : la tauromachie pratiquée à Arles, tant camarguaise qu’espagnole.
De tout temps, des taureaux et des chevaux ont été élevés sur notre territoire, Camargue et Crau, et les cours des mas avec les charrettes mises en cercle servaient alors d’arènes.D’accord ou pas d’accord, aficionado ou pas, nul ne peut nier que cette tradition fait partie de notre patrimoine et, en ce sens, c’est un devoir pour notre association que d’en parler. En cette actualité brûlante, il n’est pas question pour nous d’un quelconque plaidoyer en sa faveur mais d’un devoir de témoignage de son existence, car c’est un atout économique voire historique pour le
Pays d’Arles.
L’auteur arlésien, Jacques GARCIN, adhérent fidèle des AVA, et expert reconnu de cet art traditionnel, nous propose une histoire détaillée, pleine d’anecdotes et de détails inconnus de nous tous, même de ceux qui « savent », lesquels détails, replacés dans leur contexte, raviveront pour chacun de nous des souvenirs de noms déjà entendus
« quand on était jeune » !
Dans cet esprit du Sud qui caractérise notre action, les AVA aujourd’hui poursuivent leur croisade pour la défense de notre patrimoine immatériel. Comme nos statuts nous y engagent, nous avons déjà exprimé notre soutien en 2017 lors de la proclamation de la charte pour « la défense des libertés et de la diversité des cultures ». Les AVA rappellent ainsi leur attachement à toutes les formes d’expression du patrimoine immatériel telles que les a définies l’UNESCO dans ses conventions de 2003 et 2005 sur la protection et la promotion des patrimoines culturels immatériels et la diversité des expressions culturelles.
Vincent RAMON
Président des AVA
- ÉDITORIAL
Par Vincent RAMON
- ARLES AUX TEMPS ROMAINS :
VOIES ET PORTES, ARRIVER, ENTRER, SORTIR
Par Jean PITON et Christophe GONZALEZ
- 43° 67’ 66” N & 4° 62’ 77” E
VOIR ARLES DANS LE MONDE PAR LA CARTE
LA PESTE DE JUSTINIEN
Par Jacques MAUDUY
- PROSTITUTION ET ENFERMEMENT FÉMININ À ARLES
DU MOYEN ÂGE AU REFUGE DE LA « GALÈRE » (XIIE-XVIIIE SIÈCLES)
Par Christophe GONZALEZ
- LES IMPRIMEURS D'ARLES DU XVIE AU XVIIIE SIÈCLE
1RE PARTIE : DES ORIGINES À FRANÇOIS MESNIER (1600-1673)
Par Fabienne MARTIN et Michel BAUD
ÉDITORIAL
Politique, mot d’actualité ! Libre à chacun de lui donner le sens qu’il souhaite ; pour notre part, il évoque le mot « patrimoine » et la manière dont ce thème peut se conjuguer avec « politique » ! Bien évidemment pour nous sa prise en compte est bien définie par la définition de l’UNESCO, qu’il soit matériel ou immatériel, mais pour les AVA il est global !
Dans notre précédent éditorial, nous évoquions le rôle de l’UNESCO dans cette guerre ukrainienne, qui semble avoir été déterminant dans la protection des monuments classés au patrimoine mondial, semble-t-il aujourd’hui épargnés par les bombardements, mais pas encore sauvés à en juger par la vigilance du monde culturel. Le patrimoine a été souvent dans l’Histoire un enjeu politique. Rappelons-nous : en août 1944, à la libération de Paris, sans l’hésitation puis la désobéissance aux ordres du dictateur, les monuments auraient été détruits ! Mais n’oublions malheureusement pas les monuments antiques qui eux ont été massacrés par un ostracisme cultuel en mai 2015, pendant la guerre en Syrie et en Irak, et qui, malgré l’application actuelle de l’UNESCO pour les restaurer, ne seront jamais plus les mêmes, psychologiquement parlant.
Et Arles ? Au cours de ses plus de 2000 ans d’histoire, notre ville en a subi des perturbations dans son patrimoine, souvent dues à la politique. Rappelons-nous l’urbanisation des arènes pour lesquelles il a fallu une initiative remarquable de Prosper MÉRIMÉE pour que les politiques du XIXe siècle prennent conscience de leur valeur patrimoniale et ordonnent leur déblaiement. Aujourd’hui, après des années d’atermoiements politico-économiques, par son architecture innovante, la tour LUMA, centre d’art contemporain, fait rayonner culturellement et artistiquement la ville sur les ruines industrielles des ateliers du PLM, eux-mêmes bâtis avec le soutien à l’Assemblée de Lamartine, alors député, sur les ruines du cimetière des Alyscamps, faisant dire à Jean-Maurice ROUQUETTE qu’il s’agissait là du « plus gros massacre archéologique » de l’histoire d’Arles !
Cela est valable pour tous les types de patrimoine, y compris naturel, dont la Camargue est l’illustration. Ce sujet a été largement débattu lors de la dernière campagne électorale à propos du contournement autoroutier d’Arles critiqué pour mettre en péril la biosphère du delta, alors que des scientifiques, écologistes de renom, font observer qu’en veillant lors de sa construction à respecter scrupuleusement les charges environnementales inscrites dans le cahier des charges, la nature s’adaptera à cette cicatrice chirurgicale et se reconstituera rapidement autour. Aujourd’hui qui oserait le critiquer s’il avait été construit il y a trente ans comme cela aurait dû être le cas ? Le débat actuel n’aurait alors pas eu lieu !
Un proverbe corse ne dit-il pas que : « Politique et tribunal sont ruine du Patrimoine ! »
Vincent RAMON
- ÉDITORIAL
Par Vincent RAMON
- ARLES ET LES ARLÉSIENS EN 1971
Par Christophe GONZALEZ
- LE RHÔNE D’ARLES AUX TEMPS ROMAINS
(VE PARTIE : LE PORT, LES ACTIVITÉS, LES GENS)
Par Jean PITON et Christophe GONZALEZ
- DES NON-ÉVÉNEMENTS ARLÉSIENS :
IL Y A 100 ANS, LES FÊTES DE JEANNE D’ARC
Par Michel BAUDAT
ÉDITORIAL
Liberté, c’est le mot de l’actualité internationale... et personnelle.
Les événements de la guerre en Ukraine font la une des médias et il n’est nul besoin de revenir sur les exactions des Russes sur ce territoire démocratique si convoité. Mais on ne saurait oublier qu’il compte dans son patrimoine culturel sept monuments classés au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1988. Les médias parlent moins des effets collatéraux sur cette richesse culturelle que provoquent les combats qui se déroulent depuis plus d’un mois.
Dès le début du conflit, Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a lancé cet appel : « Nous devons sauvegarder le patrimoine culturel en Ukraine, à la fois comme témoignage du passé mais aussi comme ferment de la paix et de la cohésion pour l’avenir. À ce titre, la communauté internationale doit le protéger et le préserver. [...] Le premier défi est de marquer les sites et les monuments du patrimoine culturel afin de rappeler leur statut spécial de zones protégées en vertu du droit international. »
Depuis, l’UNESCO est en contact permanent avec les autorités ukrainiennes pour ce marquage avec le signe distinctif du « bouclier bleu » de la Convention de la Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, afin d’éviter les dommages délibérés ou accidentels. Elle suit de près les dommages causés par la guerre, notamment grâce aux images satellites et à ses liens avec les directeurs de grands musées. Elle tire la sonnette d’alarme et se montre gravement préoccupée par le devenir du patrimoine culturel ukrainien. Elle en appelle à sa protection, notamment celle des sept sites inscrits au patrimoine mondial, dont la cathédrale Ste Sophie à Kiev, ou bien les vestiges de la cité antique de Chersonèse Taurique. L’ONU appelle ses états membres, dont fait partie la Russie, à respecter le droit international en ne ciblant pas les sites culturels. Au risque de voir disparaitre à jamais des pans entiers de l’histoire de l’Ukraine et de l’humanité.
Mais cette histoire n’est qu’un éternel recommencement ; déjà au XIXe siècle, Victor Hugo déclarait : « Une guerre entre Européens est une guerre civile. »
Et puis, libéré à titre personnel car, santé oblige, j’ai dû m’absenter au lendemain du 50e anniversaire de la renaissance de notre association, et je suis très heureux de retrouver à l’occasion de cet éditorial le plaisir de créer ce lien avec tous nos adhérents. Pendant ces quatre mois d’absence (dont l’assemblée générale), j’ai suivi régulièrement la riche actualité arlésienne et je remercie le maire et son équipe pour le travail accompli et l’ouverture de ces nouveaux chantiers pour notre ville... qui nous rendent fiers et confiants d’être Arlésiens aujourd’hui.
Vincent RAMON
- ÉDITORIAL
Par Pierre VELLY
- IL Y A 50 ANS
Par René GARAGNON
- LA GAZETTE DE LA MÉDIATHÈQUE :
LA COLLECTION DE CARTES A JOUER DE LAURENT BONNEMANT (1731-1802)
Par Fabienne MARTIN
- LE RHÔNE D'ARLES AUX TEMPS ROMAINS :
(QUATRIÈME PARTIE : FRANCHIR LE FLEUVE)
Par Jean PITON et Christophe GONZALEZ
- LES MARCHANDS LIBRAIRES D'ARLES XVIE - XVIIIE SIÈCLES
Par Michel BAUDAT et Fabienne MARTIN
- LA SÛRETÉ NATIONALE ARLÉSIENNE DANS LES ANNÉES 1950-1960
Par Jacques GARCIN
- ARLES... HIER (1955, PLACE DE LA MAIRIE)
Par Christophe GONZALEZ
ÉDITORIAL
Les lecteurs seront peut-être surpris de ne pas retrouver au bas de cette page la signature de notre président, Vincent RAMON, lui qui n’a pas manqué un seul rendez-vous trimestriel avec eux depuis juin 2011 et la rédaction de son premier éditorial après le décès de son prédécesseur. Le 23 novembre dernier, il était victime d’un accident de santé dont nous espérons vivement qu’il nous reviendra avec toutes ses capacités de défenseur ardent des valeurs soutenues par notre association, en tout premier lieu la défense du patrimoine arlésien, sous toutes ses formes. En tout cas, nous lui souhaitons, sinon un prompt, du moins un aussi bon rétablissement que possible.
Ce malheureux évènement survenait alors même que les AVA venaient de célébrer quelques jours plus tôt les 50 ans de leur renaissance en 1971. Ce fut une très belle journée, dont tous les participants s’accordent à dire qu’elle était empreinte d’une atmosphère d’amitié et de convivialité.
Le mérite en revient pour une large part à Vincent RAMON en personne qui, jusqu’au dernier jour, a surmonté les difficultés inhérentes à l’organisation d’une telle manifestation, mais aussi aux intervenants du jour, Christophe GONZALEZ, Marie-Rose BONNET et Remi VENTURE, dont nous rapporterons les exposés dans le prochain bulletin.
Nous n’oublions pas les témoignages oraux d’Hervé DUGAS, vice-président du premier bureau des AVA renaissants en 1971, et de Christian MOURISARD, membre de notre comité d’honneur et expert en matière de patrimoine, ainsi que les allocutions de sympathie et de soutien des élus.
Pour terminer, en ce début de nouvelle année toujours troublé par les méfaits de la pandémie persistante, permettez-moi de souhaiter malgré tout le meilleur pour vous-mêmes et ceux qui vous sont chers.
Pierre VELLY
vice-président des AVA
ÉDITORIAL
Par Vincent RAMON
- ARLES (ET SON OBÉLISQUE),
DE L'AIGLE NAPOLÉONIEN AU SOLEIL DES BOURBONS
Par Michel BAUDAT et Christophe GONZALEZ
- LE RHÔNE D'ARLES AUX TEMPS ROMAINS :
(TROISIÈME PARTIE : DES AMPHORES, DES HOMMES ET LE RHÔNE)
Par Jean PITON et Christophe GONZALEZ
- MARIE-ROSE
Par Jacques GARCIN
- LE RUBAN D'ARLÉSIENNE DE LÉO LELÉE
Par Jean-François CHAUVET
- LE PATRIMOINE : UN ENJEU CITOYEN
Par Christian MOURISARD
- IN MEMORIAM : DOCTEUR PHILIPPE VALON
ÉDITORIAL
Les échos donnés cette année au retour tant espéré et attendu des journées européennes du patrimoine nous montrent combien la prise en compte de son importance dans le quotidien des Français et des Arlésiens en particulier n’est plus à démontrer, toutes générations confondues. « Patrimoine pour tous », tel était le thème de cette édition 2021, et dès lors s’est affichée une volonté réelle pour le ministère, la ville et les AVA dans leur élan, de formaliser pour lui ce devoir d’identification, de valorisation, qu’il soit matériel ou immatériel, avec un objectif de transmission de cette passion partagée avec les nouvelles générations. En cette année où Arles célèbre les 40 ans du classement de ses huit monuments emblématiques au patrimoine mondial de l’humanité, il est très intéressant de noter que cet objectif est en concordance avec celui de l’UNESCO qui, dans sa campagne en cours intitulée « Patrimoine mondial, aujourd’hui
et demain avec les jeunes », déclare que pour sensibiliser les jeunes, il convient de retenir que les garanties de la transmission, la sauvegarde et la protection du patrimoine soient d’abord la marque du respect de soi-même et de l’autre et l’acceptation de la diversité. Un pas vers l’humanisme du XXIe siècle ? Dont acte !
Certains pensent très simplement que transmettre ces valeurs du patrimoine est un devoir de mémoire dont on peut se libérer une fois par an en présentant le monument et en racontant brièvement son histoire ; en fait Simone VEIL n’affirmait-elle pas dans une interview en 2005 : « Je n'aime pas l'expression « devoir de mémoire ». En ce domaine, la notion d'obligation n'a pas sa place. Autre chose est le devoir d'enseigner, de transmettre. Là, oui, il y a un devoir ». Dans ce contexte la mission est beaucoup plus complexe et demande une implication accrue de toutes les générations qui souhaitent réellement transmettre cet héritage ; il convient alors de se remémorer la pensée d’Honoré DE BALZAC qui affirmait en 1910 que « les connaissances humaines sont un dépôt précieux qu’un siècle doit transmettre intact à un autre quand il ne les augmente pas ».
Arles est ainsi faite que la richesse et la diversité de son patrimoine associées à ses 2 000 ans d’histoire continue peuvent laisser croire que sa transmission se faisant naturellement, sa renommée suffira à assurer son rayonnement culturel !
Or comme le rappela en 46 av. J-C, dans l’une de ses sentences Publilius SYRUS, ancien esclave affranchi et poète romain reconnu par César lui-même : « Une bonne renommée est comme un second patrimoine »… Aux Arlésiens de sauvegarder ce dernier !
Vincent RAMON
AVANT-PROPOS
Par Vincent RAMON
ÉDITORIAL
Par Patrick DE CAROLIS
- LE MUSÉE DE LA CAMARGUE :
MUSÉE DE FRANCE, MUSÉE DE SOCIÉTÉ, MUSÉE DE PARC
- AUX ORIGINES DE LA CAMARGUE :
CHRONIQUE D'UNE EXPOSITION-BILAN
- PARCOURS DE L'EXPOSITION
- EN APARTÉ AVEC... ESTELLE ROUQUETTE,
COMMISSAIRE DE L'EXPOSITION
- BIBLIOGRAPHIE
- INFORMATIONS PRATIQUES
AVANT-PROPOS
Partenaires attentifs du Parc naturel régional de Camargue, les Amis du Vieil Arles sont honorés d’accompagner et de pérenniser à travers cette exposition exceptionnelle le rayonnement culturel de son musée, véritable vitrine historique de ce territoire singulier, dans la droite ligne de la démarche ethnologique initiée à la fin du XIXe siècle par Frédéric Mistral.
Cette exposition reflète ainsi la qualité de la muséographie du Musée de la Camargue et révèle la richesse de ses collections ethnographiques axées sur la culture et les traditions de ce terroir, dans une vraie complémentarité avec son grand frère, le Museon Arlaten, dont les Arlésiens, à l’occasion de sa réouverture, s’émerveillent à nouveau devant l’expression contemporaine de la culture provençale retrouvée dans sa tradition.
Rappelons aussi le rayonnement mondial de notre musée que nos amis du musée ethnographique d’Hangzhou ont reconnu en invitant son équipe en 2014 à présenter en Chine ses trésors symboliques de Camargue.
Notre pays, la France, a cette richesse de posséder des lieux bâtis, naturels, industriels qui ont ce pouvoir de sembler être habités d’une histoire humaine indéfinissable. La saline royale d’Arc-et-Senans, la forêt de Brocéliande sont de ceux-là. La Camargue par la diversité de ses lieux étonnants cultive tous ces atouts humanistes d’attractivité y compris par
la découverte de sa biosphère exceptionnelle.
C’est le Rhône qui, créant son delta entre ses deux bras majeurs, a donné son identité à cette terre et, par ses méandres successifs auxquels l’Homme s’est adapté, a forgé son histoire. Erik Orsenna, président de « Initiatives pour l’avenir des grands fleuves », évoquant son amour pour les fleuves et les raisons de les aimer, chacun d’entre eux ayant son originalité, n’a-t-il pas écrit à son sujet : « Pour chacun, je cherche toujours le mot qui le résume… Ainsi, pour le Rhône, j’hésite encore… Impétueux ? Fier pourrait convenir. Savez-vous que ce mot a la même origine que féroce ? Il y a de la bête sauvage dans le Rhône. » Et d’ajouter : « … car le fleuve est un royaume dont les habitants ne sont pas seulement les poissons mais aussi les légendes. »
C’est une déclaration que ne renierait pas le félibre et gardian Joseph d’Arbaud.
Vincent RAMON