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Association des
Amis du Vieil Arles

L’historique de l’association est tiré de la conférence donnée par le président lors de la célébration en 2004 du centenaire de la Société des Amis du Vieil Arles, fondée en 1903 (bulletin double spécial numéros 123 et 124). Il est précédé d’un texte plus général sur l’histoire d’Arles depuis sa fondation jusqu’à la fin du XXe siècle.

Histoire

La première assemblée eut lieu en décembre 1970, afin de “Réunir tous ceux qui aiment la ville ancienne, utiliser les connaissances des uns pour augmenter celles des autres. Collaborer à la sauvegarde de ce qui le mérite et que la meilleure formule est de faire revivre les Amis du Vieil Arles de 1903”.

 

Le programme défini par le conseil d'administration est le même que celui de 1903 avec, pour cause de modernité, quatre rubriques supplémentaires :

  • documentation des intervenants sur le bâti,
  • publicité pour les restaurations réussies,
  • inventaire du petit patrimoine,
  • collaboration avec tous ceux qui travaillent sur le patrimoine.

La devise est : “Informer, encourager, collaborer pour dégager, protéger, restaurer le patrimoine historique arlésien.”

 

La conjoncture était très favorable. Le maire d’Arles Jacques PERROT, notre conservateur Jean-Maurice ROUQUETTE, Jacques VAN MIGOM, architecte des Monuments historiques, M. GENIET, président du Syndicat d’initiative, M. PATOUT, architecte du secteur sauvegardé, donnent leur encouragement et on va vite arriver aux 500 adhérents d’abord qui vont devenir 1200 avant d’être 850 comme aujourd’hui.

Il n’était pas évident pour tous ces responsables de voir s’ériger et s’établir à nouveau l’association des AVA pugnace, pleine de sang neuf à qui il faudrait dorénavant rendre des comptes !

 

Je ne m’étendrai pas longuement sur cette période. Vous possédez, à peu près tous, les bulletins des AVA depuis 1971. Je reprendrai seulement le bilan, les réalisations marquantes.

De nombreux Arlésiens se sont succédé au sein du conseil d'administration : il faudrait les citer tous, mais je crois devoir rendre un hommage particulier à Jean LANDRIOT, premier président et surtout aux deux René :

- René VENTURE deuxième président en 1974 et René GARAGNON, parrain des AVA, véritable cheville ouvrière, que j’ai cité tout à l’heure, omniprésents tous les deux.

- MM. VAILHEN-REMACLE, BAILLY, Bruno MATEOS, Pierre NERI, Mme Geneviève PINET, cofondateurs de la rubrique « Entre nous » et le regretté Roger CORNILLON.

Je m’arrêterai là car il faudrait citer tous ceux qui nous ont aidés bénévolement par leurs actions et leur présence et qui se sont succédé jusqu'à aujourd’hui et ils sont fort nombreux !

Notre regrettée past-présidente Thérèse VERSTRAERT disait que "c’était un sacerdoce que d’entrer au conseil d'administration des AVA" !

Qu’ils soient aujourd’hui, par mon intervention, tous remerciés pour le travail accompli et pour avoir chacun à leur manière fait avancer notre association et permis qu'elle fête aujourd’hui devant vous son centenaire, leurs cent ans de passion.

 

Énumérons, sans vous lasser, les faits marquants de cette résurrection :

 

La réfection, par la création d’un chantier de jeunes dirigé par René GARAGNON qui n’ont pas compté leurs week-ends, de la chapelle de l’Agenouillade avec les crédits alloués. Cette chapelle nous avait été confiée par ses propriétaires. Ils l’ont retrouvée aujourd’hui en bon état.

La lutte contre l’affichage sauvage, plus ou moins réussie !

La nomenclature des anciens noms de rues et la pose de plaques de ces anciens noms (plus de 120) par René GARAGNON.

Le nettoyage de certaines niches d’angle par René GARAGNON encore.

La participation à ARLES EXPO.

Le dégagement des voitures de la cour de l’Archevêché.

La pose de plaques commémoratives (dont Pomme, Banc de Justice, Saint-Charles, Ribote de Trinquetaille, etc.)

Le chantier de restauration de St Blaise (plus de 15 ans) par la même équipe de jeunes, dirigée par René GARAGNON.

Les cours de langue provençale initiés par Odyle RIO.

La plaque commémorative de la meunerie romaine de Barbegal, qu’il faut modifier au plus tôt !

L’aide au congrès archéologique d’Arles en 1976.

La publication d’un dépliant sur l’Arles antique.

La pression pour un vrai gardiennage des Alyscamps et l’ouverture au public de Saint-Honorat.

La mise en valeur de la grille de l’hôtel de Luppé.

La relance du port du costume d’Arles avec un numéro spécial consacré à Arles dans l’Astrado (n°17) et la publication d’une plaquette toujours recherchée de nos jours.

La promotion de la restauration des façades avec la remise d’un diplôme pour les plus méritants, qui ont fait un dossier avec l’OPAH.

La mise à l’inventaire du moulin de la Mousmé.

La mise en place de la table d’orientation à la Major, très prisée et incontournable de nos jours encore.

La célébration de l’année MISTRAL en 1980.

Les nettoyages de l’abside de St Jean du Moustier tenue à peu près propre de nos jours.

L’entretien de la peinture de St Roch de la place du même nom.

Les bulletins spéciaux dont ceux des bijoux d’Arles et de la peste en Provence (odeurs et parfums).

La création de l’Entre nous en 1987, que vous aimez bien lire en premier, par G. PINET, P. NERI et Th. GUIRAUD.

Tous les autres numéros spéciaux dont la liste est bien connue pour que je m’y attarde (se rapporter à l’index des cent premiers numéros paru en 2000)

Quatre publications AVA depuis 1990 : “l’Abbaye de Montmajour” par Aldo BASTIÉ ; “Li Viounet” par le général Marcel AUDEMA ; la publication de Michel BAUDAT sur les Jésuites et les églises d’Arles et le livre d’Annie TULOUP sur nos rues d’Arles.

 

Pour terminer, je dirai que les temps et les mœurs ont évolué depuis cent ans, nous subissons la loi exponentielle de l’accélération du temps et des connaissances. Si pendant 2000 ans, l’homme est resté fidèle à la pierre, au bois et au métal façonné, en vingt années du XXe siècle, les tailleurs de pierre et de bois ont essuyé la révolution du béton, de l’aluminium et du verre.

Pourtant, il faut que nous continuions à être là sur notre élan, surtout en ce moment où nous participons à toutes les commissions extramunicipales, quand le patrimoine est en question ; d’autant plus que votre quête patrimoniale ne se satisfait plus de l’à peu près et que l’on nous en demande toujours plus !

Pour cela, il nous faut votre soutien régulier pour que nous conservions toujours mieux cette spécificité patrimoniale de la ville d’Arles et de ses alentours.

Elle mérite bien que l’on s’occupe d’elle, si l’on considère les dossiers au cas par cas avec les responsables et leurs contingences réglementaires avec les discussions qui en découlent.

Même si l’on nous donne l’impression que l’on ne sert plus à grand-chose de nos jours compte tenu de la complexité croissante des dossiers traités et de certains résultats sur le terrain, notre action de veille et de vigilance à ne pas laisser faire n’importe quoi sans réagir fait qu’Arles nous apportera toujours de belles satisfactions.

Satisfaction à de nombreux niveaux comme celle que nous avons aujourd’hui avec la reconnaissance que vous nous portez en étant présents à ce centenaire qui est aussi une fête pour notre cité.