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Association des
Amis du Vieil Arles

Nous vous présentons ici l'éditorial et la rubrique Entre nous des huit derniers bulletins émis.

Les parutions antérieures sont disponibles dans leur intégralité à la page Bibliothèque.

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Bulletins

​N°194 - Décembre 2023


-ÉDITORIAL
Par Vincent RAMON

- BERTRAND BOISSET OU LE PARI GAGNÉ DE L'ÉCRITURE PROVENÇALE
Par Claude MAURON

- ARLES AUX TEMPS ROMAINS,
FUNÉRAILLES ET NÉ
CROPOLE (I. RIVE GAUCHE)
Par Jean PITON et Christophe GONZALEZ

- 43° 67’ 66” N & 4° 62’ 77” E
VOIR ARLES DANS LE MONDE PAR LA CARTE
ACTES  SUD À ARLES
Par Jacques MAUDUY


- ARLES ET LES INVASIONS DE SAUTERELLES DU XVIE SIÈCLE À LA FIN DU XIXE SIÈCLE
Par Carole NANNI


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ÉDITORIAL


« Transmettre »
Cette action fait l’unanimité en ce début 2024 et les qualificatifs (qui, quoi) qui accompagnent ce verbe sont nombreux !
Je partage volontiers les vœux de ceux qui nous encouragent à transmettre notre énergie au quotidien ainsi que notre foi dans l’avenir pour notre ville et son patrimoine !
Car le patrimoine est un ciment social comme l’affirmait le philosophe Émile-Auguste CHARTIER, dit ALAIN, en déclarant : Les sociétés véritables (…) ne tiennent que par les monuments du passé.
En 2024, le 1er mai, dans le cadre de nos traditions, la transmission se réalisera entre la 24e reine d’Arles, ses demoiselles d’honneur, et le 25e règne !
En 2024, le 12 mai, dans son parcours entre Marseille et Paris, la flamme olympique dans son périple national transmettra le signal du début des manifestations officielles des Jeux olympiques en France et fera une halte à Arles.
En 2024, le 1er juin, à quelques pas de l’endroit à Arles où Vincent van Gogh a peint en 1888 La nuit étoilée sur le Rhône, pour ses dix ans d’existence, la Fondation Vincent van Gogh-Arles accueillera ce chef-d’œuvre prêté par le musée d’Orsay.
En 2024, tout au long de l’année, Arles fera rayonner son patrimoine grâce non seulement aux nombreux chantiers qui se succèdent mais aussi par des animations culturelles, festives et sportives intra-muros !
Comme l’écrivait déjà en 1970 Jean GIONO dans une ultime chronique dans La Chasse au Bonheur :
Il est évident que nous changeons d'époque. Il faut faire notre bilan. Nous avons un héritage, laissé par la nature et par nos ancêtres. Des paysages ont été des états d'âme et peuvent encore l'être pour nous-mêmes et ceux
qui viendront après nous ; une histoire est restée inscrite dans les pierres des monuments ; le passé ne peut pas être entièrement aboli sans assécher de façon inhumaine tout avenir.
Dans ce contexte, en ce début 2024, il est encore temps de souhaiter une bonne année à chacun d’entre vous, à votre famille et à ceux qui vous sont chers, ainsi qu’à tous ceux avec lesquels nous partageons cette passion pour Arles, notre ville.
                                                                                                                

                                                                                                                          Vincent RAMON


​N°193 - Septembre 2023


-ÉDITORIAL
Par Vincent RAMON

- ARLES AUX TEMPS ROMAINS :
LES FORTIFICATIONS DANS LES DÉBUTS DE LA COLONISATION

Par Jean PITON et Christophe GONZALEZ

CÉSAR, SHAKESPEARE ET RENOIR À ARLES
Par Julien GONDAT et Olivier RENNE

- LE « VIEIL ARLES » À L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900
Par Michel BAUDAT

- 43° 67’ 66” N & 4° 62’ 77” E
VOIR ARLES DANS LE MONDE PAR LA CARTE

VOIR UN ÎLOT, DANS LES MARAIS, DEVENIR ARLES
Par Jacques MAUDUY

- COMMENT FOLCO DE BARONCELLI-JAVON EST DEVENU SIOUX :
LES INDIENS DE BUFFALO BILL, SOURCE D'INSPIRATION

Par Jacques MAUDUY

LES RELIQUES ET LE BUSTE RELIQUAIRE DE SAINTE ANNE
Par Michel BAUDAT
SUIVI DE : LE RELIQUAIRE DE BOIS ET D'OR DE SAINTE ANNE
Par Emmanuelle FORESTIER

 

 


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ÉDITORIAL

Historique !
La venue du pape François à Marseille le dernier week-end de septembre a été vécue par tous, croyants et athées, comme un évènement historique, et qualifiée comme tel par les médias ! Pour Marseille d’abord, qui n’avait pas eu la visite d’un souverain pontife depuis 490 ans, pour la Provence en particulier et la France en général ensuite, et on peut la considérer comme un évènement au rayonnement mondial en y associant les Rencontres méditerranéennes ! Visite symbolique sous de nombreux aspects, dont la visite à la « Bonne Mère » et la grande messe… au stade vélodrome devant une assistance aussi nombreuse que pour un grand match de l’OM ! Les Arlésiens, et les Camarguais en particulier, retiendront ce moment de recueillement en l’honneur des
disparus en mer, devant la croix de Camargue élevée sous la basilique Notre-Dame de la Garde, associant ainsi dans son discours l’arrivée des saintes Maries il y a bientôt 2000 ans dans une barque sans voile ni rame sur les côtes de Camargue ! En cela, cette année, l’initiative de création d’un pèlerinage dans les pas de Marie-Madeleine depuis les Saintes-Maries-de-la-Mer jusqu’à la Sainte-Baume vient confirmer la vocation religieuse de la Provence, à laquelle le pape François a souhaité faire référence, et justifié son choix de Marseille pour cette venue officielle.
À notre connaissance, aucun pape au cours de l’histoire n’est venu séjourner à Arles, et malgré cela le rayonnement religieux y est important, comme les AVA le font souvent remarquer en parlant de la richesse de ce
patrimoine religieux et de son histoire. En effet, comme l’a écrit Jean-Maurice ROUQUETTE, « l’histoire d’Arles est jalonnée de la vie de cette quarantaine de nos concitoyens, dont Césaire, Genès, Trophime, Honorat, Hilaire, qui, à un moment ou un autre, se sont partagés la vénération des croyants, Arlésiens ou pas… ».
Il est à noter que, dans un contexte différent, un autre évènement « religieux » aura eu le même rayonnement mondial, le 19 avril 2019 : l’incendie de Notre-Dame de Paris ! Ce drame, touchant un symbole de la civilisation occidentale, a été compris de manière universelle. Il a retenti au-delà de la chrétienté, au-delà des religions, et le défi de la restauration de la cathédrale est suivi médiatiquement dans le monde entier.
Tout cela ne vient-il pas confirmer l’affirmation d’André MALRAUX : « Le XXIe siècle sera spirituel ou il ne sera pas ! » ?
                                                                                                                                  Vincent RAMON


​N°HA16 - Juin 2023



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PRÉFACE

À nouveau aujourd’hui, les Amis du Vieil Arles, dans le cadre de leur mission d’explorateurs du temps, se proposent de ressusciter un sujet peu connu des Arlésiens : le musée d’histoire naturelle d’Arles.

En octobre 2010, notre président Henri CÉRÉSOLA nous fit découvrir avec la complicité du conservateur de l’époque du musée des Beaux-Arts d’Arles – notre cher Musée Réattu –, dans les combles de la commanderie Sainte-Luce, ouverts à tous les vents, de nombreux cartons et autres animaux empaillés en piteux état, dont les pigeons avaient fait leur gite : c’étaient les vestiges du musée d’histoire naturelle d’Arles. La curiosité nous fit ouvrir quelques cartons et nous découvrîmes les planches d’un magnifique herbier dont les échantillons étaient en excellent état de conservation. Même si notre détermination et notre volonté à les sauvegarder était
grande, les moyens ad-hoc nous manquaient. Heureusement, dans les années qui ont suivi, Remi VENTURE a pris la direction de la médiathèque et en a fait accepter leur accueil dans les réserves municipales. En 2023,
Fabienne M ARTIN, responsable des fonds patrimoniaux, a déclenché l’opération de restauration qui va durer plusieurs années et nous a proposé ces dernières semaines une exposition qui a matérialisé cette renaissance.

Carole NANNI, guide-conférencière du service du Patrimoine de la ville, qui a par ailleurs rejoint cette année le conseil d’administration des AVA, nous conte l’histoire de ce musée, véritable nouveau « monument historique » inconnu de la plupart des Arlésiens ! Par ce récit, elle met en évidence la richesse de notre biosphère provençale, camarguaise en particulier, dont ces herbiers – car il y en a plusieurs –, vieux de plusieurs
siècles, sont la manifestation. De notre temps et malgré les applications numériques chargeables sur nos téléphones, l’herborisation est une pratique scientifique toujours d’actualité, mise en œuvre, entre autres,
par les étudiants des facultés de pharmacie, dont celle de Montpellier réputée pour son jardin botanique, et qui nous permet de créer et de mettre à jour les bases de données indispensables.

Dans les années à venir, il est dans les projets immédiats de nos élus arlésiens de mettre en valeur les marais de Beauchamp, véritable portail de communication entre les parcs naturels régionaux des Alpilles
et de Camargue, et ce n’est pas une utopie écologique de penser qu’à cette occasion la création d’un herbier serait le prétexte pour démontrer la richesse de ce patrimoine naturel dont les qualités environnementales
restent à (re)découvrir… et les AVA y veilleront !

                                                                                                  Vincent RAMON
                                                                                                Président des AVA


​N°192 - Mars 2023


-ÉDITORIAL
Par Vincent RAMON

- ARLES SANS ARÈNES, NI CIRQUE, NI THERMES « DE CONSTANTIN »
L'URBANISME ARLÉSIEN AUX PREMIERS TEMPS DE LA COLONIE ROMAINE
Par Jean PITON et Christophe GONZALEZ

- LES IMPRIMEURS D'ARLES DU XVIEAU XVIIIESIÈCLE
3E PARTIE : JACQUES II, GASPARD II, ÉTIENNE ET JOSEPH-ADOLPHE, LA FIN DE LA DYNASTIE MESNIER
Par Fabienne MARTIN et Michel BAUDAT

- L'ÉNIGME DES POTS D'APOTHICAIRERIE DE L'ANCIENNE PHARMACIE DE LA RUE JOUVÈNE A ARLES
Par Jean-Claude ALARY

- LE HARAS D'ARLES AU XVIIIE SIÈCLE
Par Fabienne MARTIN
- 43° 67’ 66” N & 4° 62’ 77” E

VOIR ARLES DANS LE MONDE PAR LA CARTE
ARLES, LA PLUS VASTE COMMUNE DE L'HEXAGONE
Par Jacques MAUDUY

- LA GESTION DES CHIENS ERRANTS AU XIXE SIÈCLE
Par Carole NANNI


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ÉDITORIAL

Remarquable !
Voilà un qualificatif qui sied bien à Arles et à son patrimoine dont « la valeur universelle exceptionnelle pour l’humanité » a été reconnue à huit de ses monuments « romains et romans » par les experts de l’UNESCO en 1981, puis à la voie d’Arles des « Chemins de Saint Jacques de Compostelle en France » en 1988.
En juillet 2016, pour une simplification de la réglementation, le législateur a créé « les sites patrimoniaux remarquables », qui se sont substitués aux anciens et nombreux dispositifs de protection dont l’un concernait le secteur sauvegardé du centre ancien d’Arles. Dès lors il est acquis que le classement au titre des sites patrimoniaux remarquables a pour objectif plus élargi de protéger et mettre en valeur le patrimoine architectural, urbain et paysager de nos territoires.
On parle, en le redoutant, des risques du réchauffement climatique à propos de la Camargue, mais la ville intramuros peut, elle aussi, être touchée par ce phénomène inéluctable ! Or, tout dernièrement, a eu lieu à Arles
une rencontre autour de la transition écologique, et comme l’a déclaré le représentant de la DRAC participant aux débats en résumant bien le défi des urbanistes face au réchauffement climatique : « Quand on parle patrimoine et transition, c’est là que les problèmes commencent ! » Arles en engageant ainsi son patrimoine dans la transition écologique est devenue la ville-atelier où se pose la réflexion sur les moyens disponibles
ou à imaginer, pour végétaliser, transformer, porter vers l’avenir une ville soumise à la préservation de son passé. Les étudiants futurs architectes, présents eux-aussi à l’issue de leur court stage arlésien, n’ont pas manqué de souligner, non sans l’humour qui les caractérise, que « les solutions sont déjà là » comme « ouvrir les portes... on n’a pas besoin de clim dans cette ville ! » en proposant « le durable rétroactif » avec l’idée de retrouver les techniques déjà utilisées par les Anciens ! Ils ont ainsi confirmé le rôle de l’homme dans ce contexte « de courants d’air ».
En conclusion, et comme lui en opposition à l’idée de la ville-musée, nous n’hésitons pas à citer notre maire, participant lui-aussi à la réflexion à propos de notre patrimoine et de nos monuments : « Vivre dans le même monde signifie certes que l’on doit en prendre soin... pour les protéger du temps, de la pollution et des changements climatiques, mais cela signifie aussi qu’ils doivent rester pleinement vivants et appartenir
à nos vies... » Car « l’enjeu quotidien proposé à Arles est d’inscrire ses monuments dans le monde d’aujourd’hui et celui de demain. »
                                                                                                                                  Vincent RAMON


​N°191 - Décembre 2022


-ÉDITORIAL
Par Vincent RAMON
- LES FÊTES D’ARLES DE 1954
ENTRE DEUX MILLE ANS D’HISTOIRE ET UN AVENIR
Par Christophe GONZALEZ
- LES IMPRIMEURS D'ARLES DU XVIEAU XVIIIESIÈCLE
2E PARTIE : CLAUDE, JACQUES ET LES AUTRES...
LES HÉRITIERS DE FRANÇOIS MESNIER
Par Fabienne MARTIN et Michel BAUDAT
- SAINT CÉSAIRE D’ARLES ET LES SERMONS SUR LES SAINTS
(SERMONES DE SANCTIS)
Par Geneviève TOUSSAINT
- DU LOGEMENT DES TROUPESÀ ARLES EN 1844
ET D’UN ÉTRANGE USAGE DE L’AMPHITHÉÂTRE
Par Carole NANNI
- 43° 67’ 66” N & 4° 62’ 77” E
VOIR ARLES DANS LE MONDE PAR LA CARTE
LA GRANDE PESTE DE 1720
Par Jacques MAUDUY
- UN HOMME ET SON MÉTIER
ANDRÉ BROCHUT (1924-2022)
Par Louis BOREL


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ÉDITORIAL

En cette fin d’année 2022, le mot « chantier » correspond bien à l’état de la ville d’Arles qui est en pleine mutation urbanistique pour le plus grand bonheur des Arlésiens et des visiteurs de notre ville, même si
la gêne des travaux est contraignante !
Il n’est pas saugrenu de penser à nos prédécesseurs qui ont subi à la fin du XIXe siècle, dans l’inspiration haussmannienne propre à cette époque, les percées des rues Jean Jaurès en 1858 ou Gambetta en 1883 et
plus récemment, en 1988, la communication entre le boulevard Clemenceau et l’avenue du Maréchal Leclerc sous l’impulsion du maire Jean-Pierre CAMOIN et... de pétitions renouvelées depuis 1912.
Aujourd’hui, dans le cadre du dispositif « Action cœur de ville » engagé par l’État depuis 2018, il ne s’agit pas de percées mais d’aménagements urbains comme celui de la place Wilson ou celui en cours de la porte de
la Cavalerie, démolie en 1877, mais dont les tours épargnées alors mais depuis « oubliées », bien que classées monuments historiques, sont en cours de restauration.
Tout cela contribue à justifier la reconnaissance par l’Unesco de notre ville et de son patrimoine comme « ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité » pour, au-delà du 50e anniversaire de la convention du patrimoine mondial, apprécier l’ampleur des travaux en cours et de leurs perspectives finales.
L’histoire étant un éternel recommencement, le port d’Arles est lui aussi en travaux pour accueillir le tourisme « fluvestre » du XXIe siècle, et notre Rhône va retrouver sa vocation permettant les échanges culturels
comme bien d’autres villes européennes le font grâce à leur fleuve.
Les fêtes du bout de l’an viennent nous rappeler nos traditions avec, tout au long de décembre, ces incontournables manifestations de notre culture provençale, avec ses crèches et ses santons, ses cérémonies,
ses rencontres et partages en famille, la veille de Noël   le gros souper autour de la table avec ses trois nappes, ses sept plats sacramentels et ses treize desserts », comme Odyle RIO dans sa rubrique en lengo nostro nous
le raconte une fois par an et cette année encore ; elle ne manque pas de nous rappeler aussi la cérémonie si chère à Frédéric MISTRAL : Cacho-fiò, Bouto fiò, / Alègre ! alègre ? / Mi bèus enfant, Diéu nous alègre ! / Emé Calèndo tout bèn vèn... / Diéu nous fague la gràci de vèire l’an que vèn, / E se noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens !
Une formule d’espoir dans l’année qui arrive, que les AVA veulent bien prendre à leur compte à destination de notre ville en chantier.
                                                                                                                      Vincent RAMON


​N°HA15 - Septembre 2022



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PRÉFACE


Les AVA, poursuivant leur œuvre de grands témoins proposent dans ce bulletin de la série « Histoire d’Arles » une présentation d’un pan du patrimoine immatériel historique local, lié à une tradition séculaire : la tauromachie pratiquée à Arles, tant camarguaise qu’espagnole.
De tout temps, des taureaux et des chevaux ont été élevés sur notre territoire, Camargue et Crau, et les cours des mas avec les charrettes mises en cercle servaient alors d’arènes.D’accord ou pas d’accord, aficionado ou pas, nul ne peut nier que cette tradition fait partie de notre patrimoine et, en ce sens, c’est un devoir pour notre association que d’en parler. En cette actualité brûlante, il n’est pas question pour nous d’un quelconque plaidoyer en sa faveur mais d’un devoir de témoignage de son existence, car c’est un atout économique voire historique pour le
Pays d’Arles.
L’auteur arlésien, Jacques GARCIN, adhérent fidèle des AVA, et expert reconnu de cet art traditionnel, nous propose une histoire détaillée, pleine d’anecdotes et de détails inconnus de nous tous, même de ceux qui « savent », lesquels détails, replacés dans leur contexte, raviveront pour chacun de nous des souvenirs de noms déjà entendus
« quand on était jeune » !
Dans cet esprit du Sud qui caractérise notre action, les AVA aujourd’hui poursuivent leur croisade pour la défense de notre patrimoine immatériel. Comme nos statuts nous y engagent, nous avons déjà exprimé notre soutien en 2017 lors de la proclamation de la charte pour « la défense des libertés et de la diversité des cultures ». Les AVA rappellent ainsi leur attachement à toutes les formes d’expression du patrimoine immatériel telles que les a définies l’UNESCO dans ses conventions de 2003 et 2005 sur la protection et la promotion des patrimoines culturels immatériels et la diversité des expressions culturelles.

                                                                 Vincent RAMON
                                                                    Président des AVA


​N°190 - Juin 2022


- ÉDITORIAL
Par Vincent RAMON

- ARLES AUX TEMPS ROMAINS :
VOIES ET PORTES, ARRIVER, ENTRER, SORTIR
Par Jean PITON et Christophe GONZALEZ

- 43° 67’ 66” N & 4° 62’ 77” E
VOIR ARLES DANS LE MONDE PAR LA CARTE
LA PESTE DE JUSTINIEN
Par Jacques MAUDUY

- PROSTITUTION ET ENFERMEMENT FÉMININ À ARLES
DU MOYEN ÂGE AU REFUGE DE LA « GALÈRE » (XIIE-XVIIIE SIÈCLES)
Par Christophe GONZALEZ

- LES IMPRIMEURS D'ARLES DU XVIE AU XVIIIE SIÈCLE
1RE PARTIE : DES ORIGINES À FRANÇOIS MESNIER (1600-1673)
Par Fabienne MARTIN et Michel BAUD


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ÉDITORIAL

Politique, mot d’actualité ! Libre à chacun de lui donner le sens qu’il souhaite ; pour notre part, il évoque le mot « patrimoine » et la manière dont ce thème peut se conjuguer avec « politique » ! Bien évidemment pour nous sa prise en compte est bien définie par la définition de l’UNESCO, qu’il soit matériel ou immatériel, mais pour les AVA il est global !

Dans notre précédent éditorial, nous évoquions le rôle de l’UNESCO dans cette guerre ukrainienne, qui semble avoir été déterminant dans la protection des monuments classés au patrimoine mondial, semble-t-il aujourd’hui épargnés par les bombardements, mais pas encore sauvés à en juger par la vigilance du monde culturel. Le patrimoine a été souvent dans l’Histoire un enjeu politique. Rappelons-nous : en août 1944, à la libération de Paris, sans l’hésitation puis la désobéissance aux ordres du dictateur, les monuments auraient été détruits ! Mais n’oublions malheureusement pas les monuments antiques qui eux ont été massacrés par un ostracisme cultuel en mai 2015, pendant la guerre en Syrie et en Irak, et qui, malgré l’application actuelle de l’UNESCO pour les restaurer, ne seront jamais plus les mêmes, psychologiquement parlant.

Et Arles ? Au cours de ses plus de 2000 ans d’histoire, notre ville en a subi des perturbations dans son patrimoine, souvent dues à la politique. Rappelons-nous l’urbanisation des arènes pour lesquelles il a fallu une initiative remarquable de Prosper MÉRIMÉE pour que les politiques du XIXe siècle prennent conscience de leur valeur patrimoniale et ordonnent leur déblaiement. Aujourd’hui, après des années d’atermoiements politico-économiques, par son architecture innovante, la tour LUMA, centre d’art contemporain, fait rayonner culturellement et artistiquement la ville sur les ruines industrielles des ateliers du PLM, eux-mêmes bâtis avec le soutien à l’Assemblée de Lamartine, alors député, sur les ruines du cimetière des Alyscamps, faisant dire à Jean-Maurice ROUQUETTE qu’il s’agissait là du « plus gros massacre archéologique » de l’histoire d’Arles !

Cela est valable pour tous les types de patrimoine, y compris naturel, dont la Camargue est l’illustration. Ce sujet a été largement débattu lors de la dernière campagne électorale à propos du contournement autoroutier d’Arles critiqué pour mettre en péril la biosphère du delta, alors que des scientifiques, écologistes de renom, font observer qu’en veillant lors de sa construction à respecter scrupuleusement les charges environnementales inscrites dans le cahier des charges, la nature s’adaptera à cette cicatrice chirurgicale et se reconstituera rapidement autour. Aujourd’hui qui oserait le critiquer s’il avait été construit il y a trente ans comme cela aurait dû être le cas ? Le débat actuel n’aurait alors pas eu lieu !

Un proverbe corse ne dit-il pas que : « Politique et tribunal sont ruine du Patrimoine ! »

Vincent RAMON


​N°189 - Mars 2022


- ÉDITORIAL
Par Vincent RAMON


- ARLES ET LES ARLÉSIENS EN 1971
Par Christophe GONZALEZ


- LE RHÔNE D’ARLES AUX TEMPS ROMAINS
(VE PARTIE : LE PORT, LES ACTIVITÉS, LES GENS)
Par Jean PITON et Christophe GONZALEZ


- DES NON-ÉVÉNEMENTS ARLÉSIENS :
IL Y A 100 ANS, LES FÊTES DE JEANNE D’ARC
Par Michel BAUDAT


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ÉDITORIAL

Liberté, c’est le mot de l’actualité internationale... et personnelle.

Les événements de la guerre en Ukraine font la une des médias et il n’est nul besoin de revenir sur les exactions des Russes sur ce territoire démocratique si convoité. Mais on ne saurait oublier qu’il compte dans son patrimoine culturel sept monuments classés au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1988. Les médias parlent moins des effets collatéraux sur cette richesse culturelle que provoquent les combats qui se déroulent depuis plus d’un mois.

Dès le début du conflit, Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a lancé cet appel : « Nous devons sauvegarder le patrimoine culturel en Ukraine, à la fois comme témoignage du passé mais aussi comme ferment de la paix et de la cohésion pour l’avenir. À ce titre, la communauté internationale doit le protéger et le préserver. [...] Le premier défi est de marquer les sites et les monuments du patrimoine culturel afin de rappeler leur statut spécial de zones protégées en vertu du droit international. »

Depuis, l’UNESCO est  en contact permanent avec les autorités ukrainiennes pour ce marquage avec le signe distinctif du « bouclier bleu » de la Convention de la Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, afin d’éviter les dommages délibérés ou accidentels. Elle suit de près les dommages causés par la guerre, notamment grâce aux images satellites et à ses liens avec les directeurs de grands musées. Elle tire la sonnette d’alarme et se montre gravement préoccupée par le devenir du patrimoine culturel ukrainien. Elle en appelle à sa protection, notamment celle des sept sites inscrits au patrimoine mondial, dont la cathédrale Ste Sophie à Kiev, ou bien les vestiges de la cité antique de Chersonèse Taurique. L’ONU appelle ses états membres, dont fait partie la Russie, à respecter le droit international en ne ciblant pas les sites culturels. Au risque de voir disparaitre à jamais des pans entiers de l’histoire de l’Ukraine et de l’humanité.

Mais cette histoire n’est qu’un éternel recommencement ; déjà au XIXe siècle, Victor Hugo déclarait : « Une guerre entre Européens est une guerre civile. »

Et puis, libéré à titre personnel car, santé oblige, j’ai dû m’absenter au lendemain du 50e anniversaire de la renaissance de notre association, et je suis très heureux de retrouver à l’occasion de cet éditorial le plaisir de créer ce lien avec tous nos adhérents. Pendant ces quatre mois d’absence (dont l’assemblée générale), j’ai suivi régulièrement la riche actualité arlésienne et je remercie le maire et son équipe pour le travail accompli et l’ouverture de ces nouveaux chantiers pour notre ville... qui nous rendent fiers et confiants d’être Arlésiens aujourd’hui.

Vincent RAMON